jeudi 29 août 2013
mercredi 21 août 2013
Et ici les projets en cours :
Pour l'instant juste des titres provisoires des projets en cours.
- Projet Album et/ou Conte en cours. Nina et les mots
- Projet collectif Carabane Ernest and Co : sur les jardins ouvriers. 1ère mouture 2015. Avec Aurélien et Pierrot. Entretiens Portraits ? Créa en cours.
- Projet Fossiles Fiction radio. Quasi terminé à l'écrit. Reste l'enregistrement : en cours.
- Projet Fiction en cours Prévision 2017
Pour l'instant juste des titres provisoires des projets en cours.
- Projet Album et/ou Conte en cours. Nina et les mots
- Projet collectif Carabane Ernest and Co : sur les jardins ouvriers. 1ère mouture 2015. Avec Aurélien et Pierrot. Entretiens Portraits ? Créa en cours.
- Projet Fossiles Fiction radio. Quasi terminé à l'écrit. Reste l'enregistrement : en cours.
- Projet Fiction en cours Prévision 2017
Bon ici à venir mes lectures, découvertes et autres curiosités !
Je viens de lire Les Douze Louanges de Jean-Pierre Siméon chez Cheyne Editeur, précédé de Poèmes du Corps Traversé.
Juste dire que ce poète m'aimante et me construit depuis longtemps.
Un refuge lorsque tout tombe. Une passerelle, un pas de côté, un pas de danse au bord des cimetières et des lames, sonore aussi, sensuel, troublant.
Je vous livre un passage :
XXXVIII
Nous survivrons, par la seule vertu de nos mains profondes, parmi les saisons éboulées.
Ici n'est pas un lieu de pierrailles et de vent mais le double horizon où l'on pourchasse la présence.
(Ce qu'on cherche dans ses plumes blessées ressemble à la fascination de l'air pour l'oiseau saisi.)
Mais mon recueil préféré pour l'instant reste toujours Les Sermons Joyeux, Editions Solitaires Intempestifs.
Je dirais : Contrepieds aux sermons de Bossuet. Dans l'Avertissement du recueil, on peut d'ailleurs lire :
"Je laisse le soin aux gens de théâtre d'inventer pour cet objet incongru les modalités de la représentation. Avec toutefois cette demande (pour autant que l'auteur puisse intervenir dans ce domaine) : il conviendrait de se garder dans la diction de toute hauteur comme du ton sentencieux et comminatoire qui les feraient tenir pour l'expression d'intégrisme bien pensant. Je souhaiterais au rebours, une insolence joyeuse, qui fasse entendre le mouvement intempestif de la pen sée, pas dupe de ses excès et, ici ou là, de sa mauvaise foi. Comme le signalait l'ami Schiaretti à l'essai des ces "sermons", Alceste, l'atrabilaire, n'est supportable que parce qu'il est amoureux..."
Harangues insolentes et joyeuses. Vivifiant !
Et une pensée pour mon grand ami Jean-Paul de la Rochelle qui avait dit avec une très belle ardeur un de ces sermons au Petit Cabaret à Poitiers dans les années 2000. Bon, à cette époque, je ne faisais pas de photos ! Je trouvais que cela figeait trop les instants, n'importe quoi... j'ai évolué depuis. Mais restent les paroles dans ce café. Elles résonnent encore.
Je viens de lire Les Douze Louanges de Jean-Pierre Siméon chez Cheyne Editeur, précédé de Poèmes du Corps Traversé.
Juste dire que ce poète m'aimante et me construit depuis longtemps.
Un refuge lorsque tout tombe. Une passerelle, un pas de côté, un pas de danse au bord des cimetières et des lames, sonore aussi, sensuel, troublant.
Je vous livre un passage :
XXXVIII
Nous survivrons, par la seule vertu de nos mains profondes, parmi les saisons éboulées.
Ici n'est pas un lieu de pierrailles et de vent mais le double horizon où l'on pourchasse la présence.
(Ce qu'on cherche dans ses plumes blessées ressemble à la fascination de l'air pour l'oiseau saisi.)
Mais mon recueil préféré pour l'instant reste toujours Les Sermons Joyeux, Editions Solitaires Intempestifs.
Je dirais : Contrepieds aux sermons de Bossuet. Dans l'Avertissement du recueil, on peut d'ailleurs lire :
"Je laisse le soin aux gens de théâtre d'inventer pour cet objet incongru les modalités de la représentation. Avec toutefois cette demande (pour autant que l'auteur puisse intervenir dans ce domaine) : il conviendrait de se garder dans la diction de toute hauteur comme du ton sentencieux et comminatoire qui les feraient tenir pour l'expression d'intégrisme bien pensant. Je souhaiterais au rebours, une insolence joyeuse, qui fasse entendre le mouvement intempestif de la pen sée, pas dupe de ses excès et, ici ou là, de sa mauvaise foi. Comme le signalait l'ami Schiaretti à l'essai des ces "sermons", Alceste, l'atrabilaire, n'est supportable que parce qu'il est amoureux..."
Harangues insolentes et joyeuses. Vivifiant !
Et une pensée pour mon grand ami Jean-Paul de la Rochelle qui avait dit avec une très belle ardeur un de ces sermons au Petit Cabaret à Poitiers dans les années 2000. Bon, à cette époque, je ne faisais pas de photos ! Je trouvais que cela figeait trop les instants, n'importe quoi... j'ai évolué depuis. Mais restent les paroles dans ce café. Elles résonnent encore.
Sermon joyeux 1 : Objection du Poème
Début
"Oui, ça va mal
oui les temps sont critiques
et de tous les malheurs qui grognent à nos mollets
de tous les abandons qui nous vident le coeur
de toutes les défaites qui nous brisent la nuque
l'enfermement où dans ces heures poisseuses
on tient désormais la langue notre langue
la langue commune la langue partagée populaire
celle-là l'improbable la sauvage et la douce
qui dit la bonté de l'instant
et la chiennerie des jours
cet enfermement-là
qui n'apparaît pas
qu'on ne sent pas
qui ne s'avoue pas"
Début
"Oui, ça va mal
oui les temps sont critiques
et de tous les malheurs qui grognent à nos mollets
de tous les abandons qui nous vident le coeur
de toutes les défaites qui nous brisent la nuque
l'enfermement où dans ces heures poisseuses
on tient désormais la langue notre langue
la langue commune la langue partagée populaire
celle-là l'improbable la sauvage et la douce
qui dit la bonté de l'instant
et la chiennerie des jours
cet enfermement-là
qui n'apparaît pas
qu'on ne sent pas
qui ne s'avoue pas"
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