lundi 30 septembre 2013

Ecouter



Juste écouter cet album d'Erik Truffaz El tiempo de la revolucionLe 1er morceau surtout. Ecouter et se taire.

lundi 16 septembre 2013

A lire à écouter et réécouter

Relu Les Insurrections singulières, lu Profanes, Laver les ombres,  Les mains libres, chaque fois la vie comme une insoumission, au plus près de.

Jeanne Benameur 
L'émission de Marie Richeux Pas la peine de crier avec Jeanne Benameur c'est ici : 


Encore un livre sur la vieillesse, la mort et tout ça

En ce moment et depuis pas mal de temps en fait, je lis des livres dans lesquels les vieux sont les héros. Je viens de terminer La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel.

C'est une histoire assez simple
Un peu un conte parfois
Une histoire sur les affinités électives, sur le besoin d'un autre qui apaise par sa présence, ses gestes, sa façon de regarder, de bouger. Pas grâce aux mots puisque les 2 vieux héros ne parlent pas la même langue. C'est un livre sur l'oubli, l'abandon, la mémoire. Il est aussi question d'une petite fille que le vieux trimballe partout avec lui. Il est aussi question d'une maison de retraite aseptisée et vide. 

Des mots justes
C'est simple et beau 






samedi 14 septembre 2013

D'un même mouvement l'armée des faibles s'est levée

J'ai souvent besoin de ce texte. Il est à mes côtés :

J'ai fait un songe
c'était quoi c'était dans la paix fraîche d'un matin
et soudain à l'heure non dite
d'un même mouvement l'armée des faibles s'est levée
sur les routes dans les rues de nos villes sur les pistes du désert
au bord des fleuves millénaires
face à l'ombre énorme des montagnes
des millions se sont levés
affamés vieillards éclopés vagabonds enfants malades malingres                               mutilés souffreteux
des hommes forts aussi oh mais
pas des forts à votre manière
des hommes plus effarouchés que la jonquille
et qui cachent leur grosse voix dans des chansons de vieilles
des millions de choses humaines nues et légères
se pressaient sur les routes
comme soudain issues des pierres des arbres des vagues des caves des trous de rats
des foules silencieuses et verticales
sans rites et sans appartenance
le front levé l'oeil immobile fixant le jour
rien d'autre savez-vous dans mon songe que l'innombrable peuple des faibles des écartelés
debout muet
dans la demeure splendide du paysage
un vent de silence coulait sur le monde
je ne sais rien d'autre
sinon qu'il n'y avait ni hommes ni fils de guerre
ni chefs de guerre
ni Dieu ni prophètes
pas même l'épée de feu des archanges
rien que des millions de choses humaines légères et nues
debout sur tous les horizons du monde
le songe est dit
c'est l'obstination du cerisier qui fait déborder la lumière
et voici ma prière furieuse
dans la sueur du soir
dispersée.

Fin de Stabat mater Furiosa, Jean-Pierre Siméon, Les Solitaires intempestifs, 1997

lundi 9 septembre 2013

La Revue Militaire Cie Urbaindigènes Coup de Chauffe Cognac 2013

10 comédiens acrobates dirigés par Madame Yvonne cheftaine patriote cinglée ont pour but de sculpter leurs corps et restaurer l'honneur de la France grâce à la méthode de gymnastique naturelle du Lieutenant Hebert.
Départ de la pièce ambulatoire place du Général de Gaulle à Cognac pour déambuler dans les rues de la ville et revenir peu à peu en boucle à ladite place sur laquelle a lieu le charnier final sur fond sonore des  noms des grandes batailles des armées françaises.
Les soldats investissent façades, bâtiments, mobiliers urbains et parfois les habitants surgissent au hasard des fenêtres. Incroyables mises en mises en scène au fil des poubelles, des murs et des toits ! Des clowns féroces, stupides et musclés. Pas seulement. Peu à peu glissent absurdité et vacuité entre les corps musclés qui trépignent et s'engagent pour la France. A la fin, le public ne rit plus et se tait.

Quelques photos :




























lundi 2 septembre 2013

Patrimoine P. Roth

J'ai envie de parler de la fin de Patrimoine un roman de P Roth, terminé cet été. 
Juste la fin. 
Parce que cet écrivain dit "sa répugnance pour la métaphore larmoyante et l'analogie poétisée" et pourtant ne peut s'empêcher d'y recourir ou de les subir (c'est selon) pour évoquer la mort de son père.
C'est très fort